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La famille Gavazzi en rêvait. Les confinements les ont surmotivés. A six, ils sont partis à la rentrée 2021 pour vivre une aventure en famille sur les routes de l’Amérique du Sud… Article à retrouver dans Chouette#11

Partis en septembre dernier, Gwladys, Olivier et leurs 4 enfants – Jules, Martin, Maxence et Tom – parcourent l’Amérique du Sud, à bord d’un attelage composé de leur 4×4 et d’une remorque aménagée. “Certes à l’étroit, mais tous ensemble en autonomie”, souligne Olivier. Ils se sont donnés une année sabbatique – 11 mois précisément – pour partir à l’aventure en Amérique du Sud. Pourquoi ce départ ? “Pour prendre le temps sans contrainte en famille. Si on est bien à un endroit : on y reste ! Dans le cas contraire, on avance : une certaine notion de la liberté pour nous ! » souligne Gwladys.

Le déclic du voyage

« En préparant le voyage, une de nos craintes était l’instruction des enfants, précisent les parents. Mais le confinement nous a montré qu’avec un peu de patience, beaucoup de diplomatie et d’amour, et ce qu’il faut d’exigence, nous arrivions à « instruire » nos bambins. » A la rentrée de septembre 2021, les trois grands étaient dans le même cycle scolaire : 6ème pour Jules, CM2 pour Martin et CM1 pour Maxence – Tom entrant en petite section. « On s’est dit : si on ne le fait pas maintenant, on ne le fera jamais ! » Sur le mode de voyage, ils sont d’accord : l’autonomie d’abord, gage d’un maximum de liberté tout en respectant le budget établi*. Ils investissent dans une remorque équipée selon leurs besoins qui leur permet de dormir à six, manger et se laver. Elle est acheminée avec le 4×4 par bateau depuis Marseille jusqu’à Cartagena.

La Colombie

Après trois semaines au Panama et plus de 10 jours d’attente à Cartagena, ils ont enfin pu récupérer véhicule et remorque – surnommés « Pat’ & Patrouille » – pour commencer l’aventure nomade par la Colombie.

Leur itinéraire initial compte pas moins de 25 000 km, mais il se module en fonction de leurs envies …et de l’ouverture progressive des frontières terrestres, Covid oblige. Le point de départ est la Colombie suivi de l’Équateur.

Les premiers jours ne sont pas forcément les plus heureux : il pleut tout le temps, plein de moustiques, le plafond bancaire atteint il faut rappeler la banque, Gwladys se fait piquer et il faut trouver rapidement une façon de recharger la remorque car la batterie est à plat avec la traversée de près d’un mois… en se débrouillant en espagnol bien sûr ! Heureusement, les Colombiens sont adorables avec eux, avec les enfants encore plus… Dans les jours qui suivent, le soleil revient, la batterie est rechargée et le voyage prend son rythme de croisière…

Les villes s’égrènent : Baranquilla, Santa Veronica, Santa Marta où l’arrêt dans un camping est bénéfique pour tous, Bahia Concha…. La classe pour les enfants s’organise, souvent le matin, avec ce qu’il y a sous la main. Ainsi la famille décrit un jour : « Jules s’est beaucoup intéressé à la réalisation de tableaux Excel ; Maxence a reconstitué une ferme et y travaille beaucoup ; Martin travaille le Duolingo en espagnol mais également celui en anglais ; et Tom est un mordu d’échec : il connaît presque le déplacement de toutes les pièces ». Les Gavazzi devaient rester 1 à 2 mois en Colombie, ils y sont restés près de 3 mois … soit la limite du Visa tourisme. « Nous avons adoré ce pays, clament Gwladys et Olivier en chœur. Il souffre d’une mauvaise réputation totalement infondée ». Entre Cartagène et Ipiales, la famille a parcouru dans le pays 5023km en plus de 186h cumulées.

L’Equateur

La traversée de la frontière est un peu pénible, entre tests Covid et vérifications administratives. Et la famille quitte la Colombie à regret. Par contre, elle apprécie les douches chaudes et la circulation plus à l’aise sur des chaussées larges. Les prix sont plus chers, mais ça négocie sur les marchés … Il faut racheter une carte sim locale pour faciliter la communication, et ça se passe à la pharmacie ! Après le cimetière de Tulcan aux haies sculptées, elle arrive à la finca de Hans. Après Otavalo, belle randonnée de 13 km à la Laguna de Cuicocha, à 40 min d’Ibarra. C’est un lac au centre d’un cratère volcanique effondré à 3100m, qui comprend deux îlots surgis lors d’éruptions postérieures. Leur forme évoque des dos de cochons d’Inde, d’où le nom de « cuicocha » – cochon d’Inde » en quechua.
Après le passage de la ligne de l’Equateur, deux mauvaises nouvelles : le Pérou ne rouvrirait pas ses frontières avant août 2022, et le projet de croisière aux Galapagos coûte trop cher. « Trois mois de Colombie nous ont coûté les trois quarts du devis pour 5 jours dans les îles », précise Olivier. Le 10 février, la famille est à Quito, la capitale, à 2800 m d’altitude. Rien ne les arrête : les Gavazzi montent en téléphérique qui permet d’aller jusqu’au sommet du volcan Pichincha et prennent la pose sur des balançoires. La tête dans les nuages, ils vivent leur rêve de voyage en famille pourtant bien éveillés… A suivre !

Breaking News !! Le Pérou a ré-ouvert ses frontières terrestres : ils y seront début mars pour continuer leur périple en Amérique du Sud jusqu’à l’Argentine ! A suivre sur leur blog…

Comment y aller ?

Paris- Bogota : 10h40 en direct