Camille et Anna découpent, collent, écrivent et envoient de jolies cartes dans les boîtes aux lettres. On peut se les offrir ou les offrir à ses proches, à vous de choisir ! Nous, on a testé et on les a même rencontrées…
Marre de ne recevoir que des factures dans la boîte aux lettres ? Et si on s’offrait de jolies lettres manuscrites ? Des lettres qui font du bien, « apportent des étincelles », aiment à dire Camille et Anna, qui ont créé Happystolair il y a six mois pour mettre à bien ce projet épistolaire au service des autres. A l’origine de cette idée : la rencontre de deux profs de collège de la banlieue toulousaine qui ont commencé à s’investir dans l’Amicale de l’établissement. « On s’amusait à glisser des chocolats ou des petits cadeaux dans les casiers de nos collègues, pour leur donner un peu de courage. On organisait des quizz ou des chasses au trésor pour aider chacun à mieux se connaître… », illustrent-elles. « Jusqu’au jour où un autre prof m’a dit : « mais tu sais que c’est un métier ça ? », relève Anna. Mieux que happyness manager, les deux collègues ont choisi de développer une idée originale : écrire des courriers qui font du bien, accompagnés de nombreuses petites attentions personnalisées. A la mode des box, mais avec une fréquence plus soutenue, 3 envois par mois pour démarrer.
Des envois personnalisés
« Trois envois, ça permet d’apporter un réel soutien personnalisé, souligne Camille, et du lien ». Basée à Grazac, elle retrouve Anna tous les lundis autour d’une grande table. Il y a du beau papier, des trombones, des tampons…. « On aime créer, alors on invente des petits objets, on souffle des idées pour se faire du bien », illustre-t-elle. Avec nos courriers, les gens s’obligent à se poser, à se poser des questions aussi. Camille et Anna n’aiment pas parler de « développement personnel » aujourd’hui dévoyé, mais il y a de ça. C’est vrai, pour l’avoir testé, ça fait du bien et c’est bienveillant.
Pour les adultes ou les enfants
Leur cible principale : les femmes de 30 à 40 ans, mais elles écrivent aussi à des familles, à des enfants, des seniors et quelques hommes. Une maman leur a par exemple demandé récemment d’écrire à sa fille de 7 ans qui avait besoin de lâcher prise et de prendre confiance en elle.
« A la plage, je ramasse des coquillages en pensant aux enfants à qui je dois écrire, on adapte la taille du happy passeport aux personnes âgées, relate encore Anna. C’est un plaisir de s’adapter, un défi toujours hyper excitant, ça nous donne l’élan pour la semaine ! »
Alors on se l’offre ou on offre aux autres ? Quand on l’offre l’envoi à quelqu’un, les lettres n’arrivent pas forcément dans le bon timing, la personne n’est pas toujours prête à les recevoir. A contrario si on le demande pour soi, c’est qu’on en a besoin, ça fonctionne mieux quand on est un peu fragile, on est disponible… « On avait perdu la gnaque dans notre métier de prof, ça nous rebooste », lâchent-elles dans un sourire.
Camille et Anna, que l’on a rencontrées chez Fauvette en mai dernier