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Originaires de Fréjairolles et Rouffiac, deux lycéennes nous racontent les raisons qui les poussent à passer tous leurs mercredis dans une caserne, entre activités physiques et théoriques pour acquérir les bases du métier de pompier.

Elles ont démarré leur engagement au collège, et à 16 ou 17 ans, elles passeront le brevet des Cadets. Maëlys et Mélina, aujourd’hui en seconde au lycée Bellevue, sont fières de leur parcours, qui leur assurera un poste au sein des pompiers volontaires de leur caserne en plus d’autres avantages.  « C’est une vraie expérience de vie, qui nous apporte plein de valeurs et nous aide à nous surpasser », souligne Mélina, jeune sapeur-pompier à Saint-Juéry, originaire de Rouffiac. Pourquoi un tel engagement ? Comment devient-on jeune sapeur-pompier ? Quelles sont les capacités requises ? On a voulu en savoir plus. Interview entre deux crêpes (on profite de leur disponibilité du fait d’un prof absent…)

Quelles sont les exigences pour entrer chez les pompiers ?

« Avoir au minimum 13 ans et être au rendez-vous tous les mercredis après-midi, donc avec la disponibilité des parents pour nous emmener à la caserne, souligne Maëlys, sapeur-pompier à la caserne de Carmaux. Ensuite il faut candidater en envoyant une lettre de motivation et passer un entretien qui permet aussi de juger de notre façon de gérer le stress. On a des tests de français et de maths ainsi qu’un test sportif pour évaluer nos capacités physiques. Le bulletin compte aussi, surtout les appréciations. Ils veillent à ce que les notes ne baissent pas du fait de notre engagement. »

Comment se passe l’apprentissage ? 

Il y a un aspect militaire dans la formation, il faut être à l’heure et très carré, avoir une bonne tenue, pas de bijou, pas de vernis. Il y a une partie théorique et des entraînements physiques assez poussés. Ca donne de la motivation pour aller courir chez soi, et on participe à des cross. On voit très vite l’amélioration de nos capacités physiques », reconnaît Mélina.

Il y a encore peu de vraies mises en situation, mais Milena en a vécu une récemment. « Il faut porter, en plus de l’équipement de pompier, l’ARI*, un appareil de 17 kg qui permet de respirer pendant 17-18 minutes dans un local enfumé, une veste spéciale pour résister au feu, une pièce faciale (comme un masque avec un harnais), un casque et une cagoule. Pour les simulations comme pour les vraies interventions, on doit toujours être par deux, attachés à la ceinture, car quand on est dans un espace enfumé, on ne voit vraiment plus rien », précise la jeune fille.

Qu’est-ce que cette expérience vous apporte ? 

« C’est une expérience de vie, c’est bien pour le CV, c’est un beau métier et ça peut sauver des vies ! », soulignent-elles. L’obtention du diplôme permet aussi d’accéder à une prise en charge partielle du permis de conduire.

Mélina souhaite s’orienter vers des études de droit, mais dès cet été, dès qu’elle aura obtenu son Brevet des Cadets, elle compte bien mettre son diplôme en pratique. « Et il y a moyen que cela me passionne », avoue-t-elle. La possibilité d’une future vocation

*ARI=aide respiratoire d’isolation

Envie de devenir jeune sapeur-pompier ?

Le conseil de Maëlys : candidater dès janvier pour préparer le recrutement de septembre…